Harmonie intercommunale de Fleury- les- Aubrais - Saran |
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![]() Sainte-Cécile ![]() |
Cécile est la patronne des musiciens. On ne sait
pas vraiment pourquoi. On se plait même à conter qu’elle n’aimait pas la
musique. Mais comme la connaissance de sa vie repose plus sur la légende que
les faits avérés, on fera avec l’hagiographie qui est toujours miraculeuse. D’ailleurs la musique d’ici-bas n’a pas toujours
été en harmonie avec les séraphins chantant louange. Longtemps la musique
populaire est considérée comme celle du diable. Tout ce qui joue vielle ou
cornemuse accompagnant les cortèges de noces, s’arrête aux portes de l’édifice. Mais revenons à notre Cécile. Elle est
de noble famille chrétienne de Rome. Elle a la grâce, la beauté et l’innocence.
Riche et cultivée, elle est fervente des arts et a un talent musical affirmé (1ère
hypothèse battue en brèche) Très jeune, elle voue sa vie à Dieu et fait vœu de
virginité. Mais pouvait-on l’imaginer sans toutes ces grâces ? Son père la marie à un jeune païen nommé
Valérien, jeune homme très tolérant, on va le voir. Au soir des noces, tandis que l’on continue à
danser et à chanter, les jeunes époux se retrouvent seuls. Et Cécile de confier
sa promesse de chasteté à Valérien. Valérien accepte Cécile comme épouse et
promet de respecter son vœu. Elle le convaincra de se faire baptiser. Il ne restait plus aux deux jeunes
épousés que de se dévouer aux bonnes oeuvres. Cécile chanta Dieu et
Valérien chanta avec Cécile. Mais les persécutions des chrétiens,
à l’instigation de l'empereur Marc-Aurèle, auront raison d'eux. Valérien est
tué. Cécile est condamnée à mort pour son ardeur à ensevelir les corps des
martyrs chrétiens dans les catacombes à l'extérieur de la ville. Certes,
condamner une jeune fille de son rang n’est pas facile. Mais renonçant à
abjurer sa foi et réussissant à convertir de plus en plus de Romains, y compris
ceux chargés de lui nuire, elle finit par se perdre. On l’accusera d’avoir tué son mari. Cécile meurt le 22 novembre d’une
année aux environ de 230 des suites de ses supplices. Le soldat chargé de la
maudite œuvre perd courage et, tremblant, frappe à trois reprises. Avant de
rendre son âme, elle a le temps de léguer sa maison aux pauvres. Jusque dans
l’épreuve, Cécile est très ordonnée. Elle est inhumée dans les gigantesques catacombes
de Saint Calixte. En 817, le pape Pascal 1er entreprend de déplacer les milliers de dépouilles
hors des catacombes. Mais les reliques de Cécile ne sont retrouvées que sur
indications de l’intéressée qui apparait au pape Pascal 1er alors qu’il célèbre
une messe. La sépulture est ainsi découverte le jour même. Dans le cercueil de
cyprès, Cécile repose comme au premier jour, habillée d'une robe de tissu d’or
et de vêtements de lin imbibés de sang à ses pieds. Le Pape fit transférer
Cécile sous l'autel principal de l'église de Trastevere qui sera appelée plus
tard : Titulus Sanctae Caeciliae : " Eglise fondée par une femme appelée
Cécile ". Cécile est replacée dans la position découverte et le pontife fait déposer le
cercueil dans un sarcophage de marbre. Sous le règne
du pape Clément VIII, en 1599, lors des travaux de rénovation de l'église Ste
Cécile et de la construction de son grand autel, le cardinal Paul Emilius
Sfondrati ouvre la tombe et trouve le sarcophage de marbre blanc contenant le
corps Cécile toukours intact. On voit la tresse de nombreux fils de légende et peut-être quelques-uns de
vérités. |
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